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Note : Je remercie sincèrement tous ceux qui ont ou vont contribuer au « coin nostalgique ». Certaines personnes m’ont demandé l’adresse Internet de personnes qui apparaissent dans cette rubrique. Je suis disposé à fournir des adresses sur demande. Vous m’envoyez un message à cet effet à : paul.desbiens@rogers.com
Le site Internet du Rapide-Blanc fut lancé fin décembre 2005 et il vient donc de passer le cap des trois ans. L’Écho de La Tuque m’avait grandement aidé à le faire connaître en y publiant une grande photo en première page qui titrait : « Le Rapide-Blanc renaît ». C’est avec grand enthousiasme que les anciens du Rapide-Blanc ont accueilli ce site et les centaines de photos contribuées en sont un témoignage évident. Le tout fut confirmé aussi par la chaleureuse rencontre du 7 juin 2008 qui fut l’occasion de nombreuses retrouvailles. Je continue de recevoir des photos ici et là et si vous êtes de ceux qui attendent toujours, il faut m’envoyer vos photos. Cela aide à satisfaire l’appétit des nombreux visiteurs de ce site.
Maintenant un peu de nostalgie. Ayant vécu de 0-10 ans au Rapide-Blanc, je peux dire que mes meilleurs souvenirs d’enfance remontent à ce petit village très spécial. Je me souviens bien entendu d’avoir joué dans les falaises de neige et d’y construire des iglous. Je me souviens de la patinoire en face de la maison et de la côte de ski juste derrière. Le fameux Ski-tow et l’instructeur Carl Williams. L’école nous a tous marqués avec Marguerite Cossette, une institutrice sérieuse mais efficace. J’ai aussi eu le plaisir de faire ma 4ième année avec Lucette Diamant. Mes bons amis étaient Jean-René et Richard Tremblay. Leur papa était cuisinier et nous allions lui rendre visite fréquemment pour manger ses bonnes tartes et galettes. Le lac Croche était un incontournable en été et nous y avons passé de magnifiques moments. L’événement le plus attendu de l’année était Noël. Le village s’illuminait et à l’École, on pratiquait les chants pour la « séance de Noël ». Tout le village assistait dans le gymnase de l’école à la séance de Noël et il y avait beaucoup d’activité comme la chaise musicale et prendre des pommes qui flottent dans une cuve pleine d’eau avec les dents seulement. Le clou de la journée était bien entendu la remise des cadeaux par le Père Noël de la compagnie. Il y avait toujours de beaux cadeaux pour chaque enfant du village. Quel magnifique souvenir!
Alors je n’ai que de bons souvenirs du village qui a connu une réelle joie de vivre qui est bien évidente dans les diverses photos sur le site. Je souhaite que les contributions se poursuivent, surtout de photos datant des années 1945-1972. J’invite également un ou des volontaires à organiser une autre rencontre des anciens en 2009. Cela permettrait de poursuivre les belles amitiés qui ont reprises en 2008.
- Paul Desbiens
J'habite à Fort St John en Colombie-Britannique, mon père et ma mère étaient James et Hilda Conway, et nous avons résidé à Rapid Blanc de 1955 à 1960 au 268 2nd Street. Il se peut que j’aie fait erreur sur la première année à RB mais malheureusement, mes deux parents sont décédés.
Mes parents résidaient dans le village quand je suis né. Comme j'étais le premier de cinq enfants, le Dr Nadeau a suggéré que ma mère aille accoucher dans un hôpital, et je suis né en février 1956 à Montréal. Nous sommes ensuite revenus à la maison au Rapide-Blanc. Notre famille s'est élargie avec ma sœur Janice née à La Tuque, ma sœur Rosemary et mon frère Nelson nés chez nous à Rapide-Blanc. Mes parents ont ensuite déménagé à Grand-Mère. Mon dernier frère Sandy, qui s'ennuyait du Rapide-Blanc, il y retournait fréquemment. Nous avons passé de nombreux étés au Lac Croche.
Mon père était professeur à l'école Rapide-Blanc pour les élèves anglais et il collaborait avec l’institutrice francophone Marguerite Cossette. Ma mère a également travaillé dans la communauté à la centrale électrique de la Trenche pendant un certain temps en tant qu'administratrice, pour autant que je sache.
Mon père et mon grand-père ont construit un chalet sur le Lac Croche, c'était le dernier au bout de la route quand on tournait à gauche juste avant la plage publique. La plupart des matériaux ont été récupérés dans certains bâtiments qui étaient en train d'être démolis près de la gare. Nous avons fréquenté ce chalet d'été chaque année jusqu'en 1968, date à laquelle nous avons déménagé en Gaspésie, et il était trop loin, alors il a été vendu.
Mes souvenirs du RB comprenaient la pêche, la natation à Lac Croche et un événement à jamais dans ma mémoire lorsque je me suis aventuré trop loin et que j'ai été secouru par le jeune sauveteur Peter, que nous appelions Peter on the Mark car il était un nageur de compétition et a été vu plusieurs fois nager sur toute la longueur du lac pour s'entraîner.
J'avais un ami inséparable, Ian Bufton (fils de John Bufton, 242 1st Street), et nous jouions tous les deux sur le gros rocher entre nos cours et parcourions le village ensemble. Nous n'avons pas toujours été parfaits, et je suis sûr que nous avons fait enrager certains membres de la communauté. Nous avons tous les deux fait l'expérience de l'hiver au magasin général local lorsque nous avions la langue collée à la balustrade en fer. Je me souviens des fêtes de sucre au sirop d'érable qui avaient lieu chaque année où le sirop était versé sur la neige pour refroidir et enroulé sur des bâtonnets pour le savourer, le meilleur goût de tous les temps. Je me souviens du garage du village où nous passions du temps à regarder les ouvriers réparer les machines. Nos parents nous emmenaient aussi en promenade en soirée, se terminant souvent à la décharge communautaire (la dompe) où nous éteignions nos lumières pour regarder les ours noirs.
Cela fait 56 ans que je n'ai pas visité le village et cette année, nous voyageons à travers le Canada en vivant dans notre caravane et espérons faire de Rapide-Blanc l'un de nos arrêts. D'après ce que je comprends, l'accès est beaucoup plus facile que par le passé.
- James D Conway JR
Voici un récit d’auteur inconnu très bien écrit qui a su émouvoir plusieurs anciens résidents de ce petit hameau. Une histoire d’amour de jeunesse d’un Trifluvien avec une métisse autochtone de son âge et des moments de bonheur qu’ils ont vécus ensemble.
- À lire : Récit d'un auteur inconnu, Rapide-Blanc Station
Je voudrais en premier lieu me présenter. Je m'appelle Jean-Marie Courteau et mon père s'appelait Alphonse Courteau et ma mère Alice VEILLETTE. Mon père travaillait pour la SHAWINIGAN WATER AND POWER CO... et nous sommes arrivés à Rapide Blanc en 1934 lors de la mise en service de la centrale. Mon père travaillait comme opérateur à la centrale. J'avais 3 ans. Au début, nous habitions dans une des maisons qui abritait les ouvriers de constructions (communément appelées maisons de cartons) pour ensuite en 1936 déménager dans une des maisons en brique qui a échappé à la démolition soit la deuxième maison en partant de la maison double. En 1940, nous sommes déménagés à La Tuque à l'occasion du départ de la centrale de La Tuque.
En 1952, j'ai été engagé pour travailler sur l'exploitation des centrales de Rapide Blanc et de La Trenche, pour être par la suite transféré à La Tuque en 1958. C'est lors de mon séjour au Rapide Blanc que j'ai connu mon épouse Louise Nadeau que j'ai épousée en 1960. J'ai pris ma retraite en 1988. Je suis en train de faire, l'histoire de la rivière Saint-Maurice à partir de barrage GOUIN jusqu'à TROIS-RIVIERES. Cela me permet d'occuper mon temps et surtout de découvrir que la Mauricie a toute une histoire.
J'aimerais te féliciter pour la belle initiative que tu as pris pour construire ce site sur le village de RAPIDE BLANC.
- Jean-Marie Courteau.
La famille a habité à Rapide Blanc de 1947 à 1958. C’est moi qui ai fait l’album de la liste ‘’des noms et résidences’’ J’ai fait un village de ‘’NOËL’’ qui inclus plusieurs répliques de maisons de Rapide Blanc. (ex : église-école-auberge-etc…).
Pour situer les lecteurs du site, voici un petit historique de la famille Nadeau :
Père : Joseph-Étienne – de La Tuque à Rapide Blanc en 1945 pour la SW&P co.
La famille arrivera en juillet 1947 pour y demeurer jusqu’en juillet 1958.
Il a eu un transfert pour La Tuque, et a pris sa retraite en janvier 1976.
Décédé à La Tuque en mars 1990.
Mère : Blanche Trudel - Décédée à La Tuque en juin 1979.
(Les enfants sont tous nés à La Tuque.)
Enfants : Louise : novembre. 1938. Mariée à Jean-Marie Courteau : août 1960 à La Tuque.
3 enfants et 4 petits-enfants.
Sommes demeurés à La Tuque, Shawinigan et Trois-Rivières (encore-là).
Gilbert : avril 1940. Marié. Demeure à La Tuque. 3 enfants et 6 petits-enfants.
Madeleine : février 1942. Mariée, elle est demeurée à La Tuque en 1962 et 1963.
Elle est déménagée à Montréal jusqu’en 1993 pour partir à Mandeville,
où elle demeure encore : 1 enfant.
Jean-Pierre : septembre 1943. A travaillé pour Hydro-Qc. à Tracy et Gentilly.
Il a vécu à Sorel, Nicolet, Trois-Rivières et à Shawinigan depuis sa retraite, aussi,
un chalet au Lac Croche R.B. : 2 enfants et 2 petits-enfants.
France : juin 1953, Demeure à La Tuque.
- Louise Nadeau
Note : Louise est l’une des plus fidèles contributrices au site internet Rapide-Blanc et je l’en remercie beaucoup : Paul Desbiens
J'ai passé mes plus belles années d'enfance à Rapide Blanc, en effet j'ai vécu 13 ans, de 1958 à 1971, Mon père s'appelle Yves Montgrain. Nous demeurions au 739 1re rue, au croisement du boulevard St-Maurice (à Rapide Blanc). Je suis retourné à Rapide Blanc en 1985 pour visiter ce qui était notre village de notre enfance et tout dernièrement avec mon épouse et ma fille pour leur montrer les lieux. Si jamais une rencontre d'anciens de Rapide Blanc se faisait, j'aimerais bien y participer. Comme vous avez pu le constater, un très fort lien nous unissait tous à rapide blanc, ne serait-ce que du fait de nous retrouver perdu à l'intérieur d'une immense forêt de conifères où l'entraide devait régner, nous devions tous être solidaires. Combien de fois j'ai dû être hébergé chez un voisin ou chez un oncle ou une tante en l'absence de mes parents.
Que de souvenirs me sont revenus lorsque j'ai lu et relu les messages de ma « petite » cousine Monique, de Danny Barclay, d' André Goyette, de la fille du dr. Naubert (qui avait son bureau au staff-house et qui m'a donné mon premier vaccin), de mes coupes de cheveux fait par notre barbier (Neil Simard), de mes randonnées en moto neige avec Anthony Barclay en snow cruiser, de mes rendez vous à chaque matin au bureau de poste administré par Mme Saint-Onge (je me vois encore à attendre à la porte du bureau de poste), de mon apprentissage sur les échasses de Mme Saint-Onge en compagnie de Claude Landry et de son cousin André Saint-Onge, de mes innombrables randonnée dans les forêts avec mes amis Robert et Phillipe Normand, Danny et Anthony Barclay, Louis, Sylvain, Jean Bergeron.
- Denis Montgrain
Une cousine de La Tuque m'a fait parvenir un courriel avec un lien URL au site consacré à Rapide Blanc. Vous souvenez-vous de François-Nil Simard, cook ou cuisinier ou barbier ? C'était mon père. Mon père a tenu un salon de barbier pendant la construction du barrage de La Trenche.
- Guy Simard
Je suis un illustrateur et auteur de bande dessinée, et je suis présentement en train de faire une bd sur l'histoire de Rapide Blanc avec la maison d'éditions La Pastèque (www.lapasteque.com). Je viens tout juste de découvrir l'existence de votre site web!
Je suis né a Trois-Rivières et j'ai maintes fois été à Rapide Blanc dans mon enfance. Mon père et mon grand père travaillaient pour l'hydro (La Shawinigan) peut-être connaissez-vous mon grand-père? Henri Blanchet? Le livre retracera l'histoire du village mais sera présenté comme un conte, une légende... de toute façon Rapide Blanc tiens beaucoup de la légende...
- Pascal Blanchet, illustrateur, New York
J'ai travaillé pour Hydro-Québec secteur Rapide-Blanc dans les années 1980 et oui il restait encore quelques belles maisons, l'air était si bonne, etc. Merci pour ce beau site, cela me donne plein d'énergie il me semble, de même que de la nostalgie. Bravo! Monsieur Paul.
- Pierre Ricard
Claude Girard: né en mai 1943 de Pauline Caron et Sylvio Girard. Nous avons déménagé à Shawinigan à l'été 1954 lors du transfert de mon père, répartiteur pour la Shawinigan et l'Hydro. Ce dernier est décédé en 1981 à l'âge de 63 et ma mère à l'âge de 59 ans. J'ai pris ma retraite de la fonction publique québécois en décembre '97 après avoir travaillé dans le domaine des communications et des relations internationales (Boston, Louisiane, New York, Toronto, Londres), question de mettre à profit le bilinguisme né au Rapide! Les dernières élections québécoises m'ont fourni l'occasion de mettre un point final à une carrière de conseiller en communications! Mon épouse et moi demeurons à Ste-Marguerite, près de Ste-Adèle, dans les Laurentides depuis l'automne 2003. Nous avons deux filles et deux petits-enfants de l'aînée.
La nostalgie du Rapide Blanc m'est revenue des milliers de fois à l'occasion de rêves et de voyages en train. Les rêves dans lesquels je me voyais retourner vivre près d'un lac Croche entouré de condos et de commerces ou d'un village reconstruit à la faveur du développement économique de La Tuque. (De vrais rêves!) Les trains, ces moyens de découverte, que j'ai constamment retrouvés dans mes pérégrinations, trains de banlieue et de métros.
Bravo à Paul pour sa très heureuse initiative qui nous permet de revivre ce qui nous apparaît aujourd'hui comme un rêve d'enfant dont il est très difficile de s'extraire.
- Claude Girard :
Note : Claude a contribué une bonne partie des photos historiques du site.
Bravo et merci : Paul Desbiens
Bonjour, juste un petit mot afin de vous informer que mon oncle, ALFRED NAUD, était le cordonnier du village dans les années 50. Peut-être l'avez-vous connu? Bonne chance dans vos recherches.
- Richard Lambert
Le bateau qui pousse le bois au Rapide Blanc sur le site internet est le Flamand. Je travaillais sur les bateaux sur le lac blanc comme ils l'appellent maintenant. Je travaillais pour la St Maurice River Boom sur un bateau ; le Rapide Des Coeurs, il y avait le (Colon) Colonel Georges qui poussait le bois au Rapide Blanc. J'ai la photo des autres bateaux qui travaillaient sur le lac Général Grant : le Wemontachi, le Colon, le Coucoucache, le Rapide des Cœurs. J'ai travaillé sur les bateau de 49 à 59. Je sais que l'un des capitaines à La Trenche se nommait Roger Leblanc. Celui du Colon était un Boivers des Piles, celui du Flamand Gilles Belzil des piles lui aussi. Je demeurais à La Tuque et maintenant je demeure à L'Orignal Ont depuis 59. Ce fut un plaisir lorsque j'ai lu l'article du Rapide Blanc. J'y allais au moins 2 fois par semaine, lorsque j'habitais La Tuque. Ma cousine et son mari étaient cook pour ST.M.R.B.
- Claude Hébert
Je me présente, mon nom est Yvon Richard, quatrième d’une famille de cinq enfants dont le père (Roméo Richard) était l’Agent de gare à « Rapide Blanc Station ». Comme beaucoup d’entre-vous se souviennent, la gare était située à 10 milles (16 Km) du village. Une petite route, moitié pavé en ciment et moitié gravier.
À l’époque, beaucoup de gens voyageaient par train car la route entre le village et La Tuque n’était pas très carrossable, surtout en hiver. La gare était donc un point de rencontre et beaucoup de gens ont ainsi connu mon père. Notre famille demeurait immédiatement à côté de la gare, la petite maison rouge. De l’autre côte de la voie ferrée, deux petites routes menaient au Club Alouette et le Club des Policiers de Trois-Rivières (Club de pêche).
Malgré notre éloignement du village, nous avions régulièrement des visiteurs. De plus, chaque jour, une petite camionnette venait chercher les victuailles quotidiennes arrivant la nuit par train comme les bouteilles de lait, et autres, pour les ramener au village. Durant le jour, il y avait un train (LE MIXTE) moitié train de passagers et moitié train de marchandises qui faisait la navette, une journée vers La Tuque et le lendemain, vers l’Abitibi. La nuit, nous avions deux trains de passagers qui faisaient la navette dans les deux directions. Donc, mon père étant seul, il travaillait un shift normal le jour et quelques heures de plus la nuit. Il devait être là pour la gestion des trains, vente des billets, bagages, etc. afin de satisfaire tout ce beau monde du village.
La famille de l’agent de gare n’avait pas droit aux différentes facilités du village car mon père ne travaillait pas pour la Shawinigan Water and Power. Je suis donc né à Québec le 19 août 1959, et quelques semaines plus tard, j’étais devenu un nouveau résident de Rapide Blanc Station. Mon père est arrivé en juillet 1958 et a quitté, quelques années avant la démolition de la gare, en 1972.
Je tiens à remercier le concepteur du site pour son initiative. Si une rencontre des anciens du village a lieu, j’aimerais bien y participer.
- Yvon Richard
Je n'étais pas résident, mais j'y ai passé des périodes merveilleuses. Des bons souvenirs de ta famille, des Lacroix, des Juneau, Normand, Gauthier (mon oncle), des Bélanger (un autre oncle), Phillibert. Micheline Bergeron (fille d'Émile au Creek Bouteille était ma voisine à La Croche. Elle est malheureusement décédée il y a 1 an. Félicitations pour avoir initié un tel projet.
- Réjean Berman
Mon nom est Yves Cloutier, je suis le fils de Roger qui a travaillé pour la compagnie de flottage du St-Maurice à Windigo et à Rapide Blanc. J'y ai travaillé aussi pendant mes études. Je retourne au Rapide chaque année pour me ressourcer pendant quelques heures. Félicitations pour le site.
Voici quelques photos de bateaux qui ont navigué sur le réservoir du Rapide Blanc :
Une des photo (Amisk4) montre le Amisk devant le Flamand en 1998 avant qu'ils ne soient vendus et ne quitte définitivement le site en 1998. Remarque le niveau de l'eau qui est baissé pour le printemps. Une autre photo présente le Colonel Georges (le Colon) pris en face du barrage, l'autre, le Weymontachingue avec l'équipe qui prépare le remorquage des pitounes.
Le Colon , le Flamand, le La Tranche, le Rapide-des-Coeurs le Coucoucache et le Amisk ont été les principaux bateaux à pousser la pitoune dans la chute du barrage. Deux autres "gros bateaux", le RF Grant et le Weymontachingue triaient des "rafts de Bois" entre Windigo et le Rapide. Ces deux bateaux avaient 90 pieds de long.
Sur le réservoir de La Trenche, on retrouvait le Rapide Blanc et le Henry Sorgius. Voici une photo des bateaux Weymontachingue et RF Grant accostés au barrage avant d'être coupés au niveau de la cabine et mis sur des remorques pour aller finir leur carrière à Trois-Rivières comme navires transportant les pilotes du fleuve vers les bateaux navigant sur le fleuve.
Une autre montre les bateaux à terre à Windigo ou ils passaient l'hiver, c'est seulement à partir de 1965 que les installations ont été transférées au Rapide, les flancs escarpés de la rivière se prêtaient mal à l'installation des "sleep" prononcé "silp" sur lesquels les bateaux étaient montés pour l'hiver. La pente assez raide rendait la mise à l'eau plus périlleuse!
Remarque la grosseur de ces mastodontes... Il parait que les gens de la STMRD organisaient des "croisières" au Rapide à l'occasion sur le Grant ou le Weymont (leurs petit noms familiers). J'aimerai bien avoir confirmation de ce fait et savoir si des gens du Rapide on déjà fait du tourisme sur ces engins!
Mon père était responsable de l'entretien de ces bateaux et de ceux du Barrage Beaumont (Le J.V.Perrin et le R.J. Beaumont). Je les ai tous conduits dans ma jeunesse sauf les deux gros qui ont été retirés du service avant ma naissance.
- Yves Cloutier
Une collègue de travail vient de me faire découvrir votre site Internet sur le Rapide-Blanc. Quelle joie pour une ancienne résidente du Rapide. Je suis la fille du Dr. André Nobert et j'ai vécu une partie de mon enfance au Rapide avec mes 7 frères et soeurs. Tous gardent un souvenir heureux de ce lieu. Certains y sont retournés, soit pour le travail, soit pour le pèlerinage. Notre maison, qui était à côté de l'école, est toujours sur pied. Je lis sur votre site que votre père était mécanicien au village... Je me revois, fillette, en train d'observer attentivement un mécanicien, qui, la cigarette au bec, était en train de réparer mon pneu de bicyclette. Pour moi c'était magique : regarder les bulles d'air s'échapper de la "trippe", regarder le mécanicien mettre un peu de salive sur le boyau, l'odeur de "caltor", etc.....Que de beaux souvenirs !
- Marie Nobert
Mon nom est Gérald Losier. Je suis le fils de Gaspard Losier et de Cécile Bélanger. J'ai habité au Rapide Blanc de 1940-1960. J'ai de très bons souvenirs de ta famille. Mon grand ami était ton frère René. Mon dernier voyage au Rapide Blanc a été en 2004 avec mon frère Réginald et ma soeur Mona. Je me rappelle bien de l'incident avec Serge qui avait failli se noyer. J'étais dans les lieux si je me souviens bien. Serge est décédé il y a deux ans d'un ACV a Montréal. Il était marié avec deux filles dans la vingtaine. Il aurait maintenant 54 ans. Ensuite une soeur Ghislaine, est aussi décédée en 1985 dans un accident d'auto dans la Beauce. Mon père était magasinier à la centrale du Rapide Blanc. Il est décédé en Décembre 1960. Ma mère est décédée en novembre 1990 a Montréal. J'ai pris ma retraite, il y a 5 ans. J'ai été dans le transport international toute ma vie. J'ai 3 enfants {2 garçons et une fille} et 5 petits enfants. On habite tous dans le nord de la Californie depuis 1966. On a encore beaucoup de famille dans la Mauricie surtout à La Tuque.
Merci pour les retrouvailles. Les plus belles années de ma vie ont été au Rapide Blanc. On ne peut vraiment pas oublier les souvenirs d'une si belle enfance.
- Gérald Losier, Californie
Bonjour M. Desbiens et félicitations pour votre initiative pour faire revivre virtuellement le Village du Rapide-Blanc. Mon nom est André Goyette, fils de Jules et de Jacqueline Villella. Mon père était "Garde-Chasse" pour la Shawinigan Water & power et ensuite avec l'étatisation Hydro-Québec. Mes parents se sont connus à l'auberge (Staff-House) ma mère servait aux tables et mon père avait reçu sa permanence au début de l'année 1958. Ils se sont mariés le 20 Novembre 1958 et je suis né le 26 Août 1959. J'ai aussi une soeur, Josée née le 13 Novembre 1962 qui demeure à Chicoutimi. Pour ma part je demeure maintenant à La Croche avec ma Mère qui s'en va sur ses 79 ans.
J'aurais pleins de souvenirs à raconter car j'ai connu la fin de la S.W&P et le début de l'Hydro-Québec, la fermeture du village en 1971, l'exode des "Familles Anglophones" et de divers changements et bouleversements aussi. J'ai fait une partie de mon primaire a l'école du village et ma maîtresse d'école était Mlle Marguerite Cossette en septembre 1965 et on a débuté nos classes dans le "Bloc des 4 appartements" car on reconstruisait l'école pour rajouter un étage de plus. C'était les 2 dernières années de travail de Mlle Cossette. En 1966, le "Chemin neuf" étais praticable via le "9 Miles" dépassé le Lac bouteille et ensuite rejoindre la "Route 10-C.I.P" et sortir par le Rang Est de La Croche (Pointe aux foins bleus) c'étais un peu plus long en millage que l'ancien chemin via le barrage de La Trenche et la traverse du Saint-Maurice. Par la suite le chemin a été abandonné et ce n'est que vers les années 1980 qu'il a été refait avec des passerelles sur le barrage de La Trenche. J'aurais des petites choses à rajouter, le village a été fermé par ce que l'on procédait à l'automatisation des 2 centrales. Au plaisir de pouvoir s'échanger des souvenirs du Rapide-Blanc
- André Goyette
Bonjour M Desbiens. Mon nom est Nicolas Gauthier. Mon père, Ovila Gauthier, a travaillé 30 ans entre Rapide-Blanc et Windigo sur plusieurs bateaux dont Le Colonel George, le William Tremblay et le Coucoucache. Nous avions un petit camp près du barrage Rapide-Blanc en amont du barrage où je passais l’été. Comme divertissement j’allais voir des films dans l’ancien curling l’après-midi. J’ai travaillé sur le flottage à La Trenche pendant 26 très belles années. J’étais sur le bateau Henry-Sorquis. Mon père a traversé plusieurs familles en bateau pour aller a la pêche au lac mousse et à la baie Bergeron : les Auger, Bergeron, St-Onge, Dr. Visser, et plusieurs autres.
- Nicolas Gauthier
Je suis Pierre Juneau, né en 1944 de Phil et Thérèse Fortin. Mes parents ont pris la relève de grand-père Emile pour le bureau de poste.
Merci Paul de permettre aux anciens du Rapide Blanc de revivre de si beaux souvenirs et de pouvoir partager avec d'autres. Les années n'ont pas effacé la vivacité de cette si belle enfance. Rapide Blanc a été si marquant dans nos vies parce que sans le savoir, nous y avons vécu une expérience communautaire hors du commun en plus d'être dans un cadre naturel à nul autre pareil. De plus, plusieurs parmi-nous ont eu la chance de côtoyer pendant plusieurs années la famille élargie. C'était mon cas avec oncle Henri, Emile, Paul et tante Annette et Françoise.
Souvenirs en vrac de la petite enfance:
- Mme Svenson et la palette de chocolat en récompense d'avoir pelleté son trottoir en hiver
- M Bouvette et les balades dans son Ford modèle T décapotable
- M Lozier et la cueillette des petits comiques ( journaux ) dans son portique
- La vieille Mme Normand et son bon pain chaud.
- Le ''show'' pour les enfants lors de la mise a mort des cochons de M Normand.
- De voir la belle Denise (Normand ) se promener en poney. On rêvait tous d'épouser une aussi belle femme.
Années du primaire:
- Pour ceux de mon âge, c'étaient Claude Girard et Boby Suterland les grands et les plus forts. Suivis de près par Pierre Lacroix et Robert Auger.
- C'était la présence rassurante de Mlle Marguerite Cossette et plus tard de Lucette Diamant
- C'était les pratiques pour la ''scéance'' de l'année avec du théâtre et des chansons.
- Sans le savoir, on a dû se prendre en mains et devenir responsable très tôt à cause de la composition des classes. Les plus vieux qui aident les plus petits, chacun qui fait son travail pendant que le prof s'occupe d'un sous-groupe.
Souvenirs de l'adolescence:
- le plaisir de voir la portée de chiots de Sylvio Girard près de l'école. L'endurance de Claude pour entraîner le mâle reproducteur à la nage (lui le précède à la rame)
- l'hiver, les randonnées sur la croûte, les grands jeux collectif où on construit 2 gros forts un en face de l'autre pour pouvoir vivre la guerre des balles de neige.
- le ski et ses hauts et ses bas. L’apprentissage est parfois difficile mais on finit par graduer. Me rappelle la première fois que j'ai remis le câble en place, j'étais devenu un '' grand ''.
- les belles soirées de badminton et nos premières victoires contre des adultes
- la projection des ''vues'' dans la grande salle
- dans cette même salle, nos soirées dansantes sous la supervision ''compréhensive'' d'adultes . Je serrais tellement les filles contre moi qu'après 3 danses, j'étais crampé.
- j'ai eu le plaisir de goûter aux bonnes tartes de Lionel Tremblay. Salutations à Richard et Diane. Oublié le nom du plus jeune.
- Les corvées collectives pour construire un chalet, la Coop et l'Eglise. On se sentait grand et utile. Emile Bergeron n'avait pas son pareil pour nous impliquer chacun à notre niveau. La journée se poursuivait souvent par un ''lunch'' collectif préparé par les femmes.
- l'été et les baignades quotidiennes au Lac Croche. Se développer par la nage et se ''rincer'' l'oeil avec les filles et les jeunes femmes.
- on se blessait, le premier adulte qui passait s'occupait de la situation. On se chicanait, il réglait le conflit. Sans le savoir, on a développé le sens du civisme et on apprenait que c'est naturel de s'entraider. On se sentait en sécurité
- ahhhhhhh l'halloween et ses grands sacs de friandises. Quel bonheur et aussi, on réglait nos comptes avec certains adultes.
Le Rapide Blanc, c'était pas des noms de rues. C'était la rue de Claude, Rousseau, Auger, Linda, la COOP, le Curling, etc. C'était des gens, c'était mon village.
- Pierre Juneau
Depuis quelques temps déjà, je suis avec un vif intérêt l’évolution de ton site.
Combien il est agréable de voir tous ces gens se manifester avec chacun son petit souvenir à partager.
Mon cher Paul avec cette belle et intéressante idée que tu as matérialisée, tu fais renaître le Rapide Blanc de nos mémoires. Un gros merci !
Personnellement mon souvenir le plus vif est celui d’une enfance évoluant en toute liberté dans une si belle nature.
Petits « flash » qui me viennent:
- le crépitement sous nos pas l’hiver par temps froid
- la vue des « gros messieurs » qui mangent des huîtres à la Coop à même les barils en buvant une bière. Je serais ravie de voir une photo!!!
- les soirées où tout le village se réunissait à la salle communautaire
- le cinéma à 10 cents une fois semaine
- les ballades dans le « bazou » de monsieur Bouvette
En terminant, je suis impressionnée par la rapidité avec laquelle ton site progresse. Les gens du Rapide Blanc sont là !
- Claudette Juneau
Quelle merveilleuse idée que d'avoir créé ce site sur le Rapide Blanc. Je suis la plus jeune de la famille de Anatole et Cécile Auger. Yvon, Pierrette, Robert et Lise sont mes frères et soeurs. Nous avons quitté le Rapide Blanc en 1971 mais il est toujours aussi vivant dans nos souvenirs.
D'ailleurs, mes frères ont les camps de chasse de papa ce qui nous permet d'y retourner quand le coeur nous en dit. Nos parents nous ont transmis leur grande passion de la nature et je leurs en suis très reconnaissante.
Que d'émotions de lire les messages de Marie Nobert, Nicolas Gauthier, André Goyette et mon petit cousin Denis Montgrain. Il faut croire que ce village survit malgré le temps et qu'il est imprégné dans nos mémoires. J'espère que ce site pourra permettre de belles retrouvailles et que les anciens jeunes de ma génération découvriront votre site.
Milles fois merci pour votre initiative
- Monique Auger
Je viens de recevoir le plus beau cadeau ! Mon fils Pierre, un fervent de Rapide-Blanc, lui aussi, vient de me donner l'adresse du site web que vous êtes à construire sur ce beau village.
Félicitations pour cette initiative... vous remuez de beaux souvenirs.
Je suis arrivée là-bas en 1953, avec un mari, Frank comme on l'appelait. Il venait y travailler pour la Shawinigan Water & Power - Qui prend mari prend pays- pour en ressortir à la veille de la fermeture- - en 1970. Plusieurs ont été mutés, cette année-là.
Nous y avons élevé nos 3 garçons, Jacques, Michel et Pierre. Que de belles années remplies de beaux souvenirs! François et moi avons bâti un camp en haut de la Rivière à l'entrée de la Baie du Bergeron. Les premières années, c'est M. Gauthier de la St-Maurice RB qui nous transportait. Quel service! Toujours disponible et toujours à l'heure. Avec la rivière pleine de "pitounes", ç'aurait été difficile de faire autrement. Aujourd'hui, c'est Pierre et sa famille qui en ont hérité, et de camp c'est devenu un chalet..!
En 1964, j'ai pris le bureau de postes, après avoir travaillé sous la supervison de Thérèse Juneau qui m'a enseigné le métier. Pendant mes vacances c'est "La Mère Veillette" qui me remplaçait, elle était l'épouse de Ti-Père, vous vous rappelez? Le peintre du village!
Les enfants ont étudié avec Margot Cossette, une vrai mère poule pour ses élèves!
Les premières années, nous prenions le train pour "descendre en ville"... train de nuit, bien sûr et lorsqu'il était miraculeusement à l'heure on disait que c'était le train de la veille...
De langue anglaise ou française...tout le monde faisait bon ménage, curling, bridge, chorale, bel exemple, Alice McHarg a été , pendant plusieurs année, l'organiste pour la chorale de l'église catholique.
Et puis un jour... on apprend, avec désarroi pour certains, satisfaction pour d'autres, que le village va fermer....
Je demeure, comme plusieurs, une inconditionnelle du Rapide-Blanc, et vous suis reconnaissante pour ce que vous avez entrepris.
- Renée St-Onge (femme de François décédé en 1997)
Génial votre site, je suis Danny Barclay, fils de Robert Barclay et Yolande Normand. Robert Normand avec lequel vous avez correspondu est mon cousin que je n'ai pas revu depuis des années, son frère jumeau, Philippe demeure à St-Jean-des-Piles. Denise Normand dont il est question dans le coin nostalgique était mère de trois enfants et elle est décédée prématurément en 1973. Nicole, sa soeur vit en Ontario. Elles étaient 7 soeurs (Jeannette, Colette, Gilberte, Florence,Yolande, Denise et Nicole).
Je suis demeuré au Rapide de 1958 à 1970, nous habitions au 262 1ère Rue. J'y retourne à tous les ans avec ma soeur Lysa, mon père (ma mère est décédée en 1999) et mon frère Anthony qui a accès à une maison du village, celle de David et Georgette Normand . J'y ai travaillé comme étudiant en 1978, mon patron était mon oncle David Normand. J'ai fait du kayak sur la rivière et le lac Croche avec mes deux enfants, curieux de revenir sur les lieux de son enfance avec ses propres enfants. Nous y retrouvons toujours de bons souvenirs, chaque petit coin nous rappelle quelque chose de notre jeunesse. Que de nostalgie de lire les lettres de vos lecteurs.
- Danny Barclay, Shawinigan-Sud
Bonjour M. Desbiens. Juste un petit mot pour vous dire que j'ai découvert votre site. Mon Grand-Père Normand s'est établi au village comme forgeron en 1930. Mon Père, Raymond Normand était opérateur dans la centrale du village et La Trenche. J'ai moi-même vécu à Rapide-Blanc jusqu'à l'âge de douze ans, et j’étais là pour la fermeture en 1971. Mon père, comme passe-temps, faisait de la photographie et il avait sa chambre de développement... Il nous fera plaisir à moi et mes frères de pouvoir partager tous les souvenirs que mon Père nous as laissés .... Merci pour la création de votre site.
- Robert Normand
Nous avons vécu à Rapide-Blanc de 1964-1971. Quel endroit de « rêve » pour y vivre en famille avec nos enfants à bas âge. Jouer à la « madame » dans la rue, ne dérangeait personne, vous savez… Les enfants étaient les enfants de tout le monde, on y vivait dans une grande famille…Beaucoup d’entraide.
Nous étions trois frères, trois familles : François, Jean-Paul et nous. Nous gardons que d’heureux souvenirs de cet endroit. Félicitations! Merci pour ce beau site.
- Jean-Noël Bergeron
Bonjour! Quelle belle surprise que ce site! Enfin, j’ai pu mettre des visages sur des noms que j’ai entendus tellement de fois dans les histoires du Rapide-Blanc racontées par mes parents…
Je suis Isabelle Wood, fille aînée de Dan Wood et Diane Dufresne. Mon grand-père paternel Arthur Madison Wood a été surintendant du village et mon grand-père maternel, George Dufresne, y a été journalier. C’est dans ce village que mes parents sont devenus amoureux et c’est aussi là qu’ils se sont épousés. La dernière messe célébrée dans le village et qui est relatée par l’abbé Jacob dans un article de juillet de 1971 est d’ailleurs celui de mes parents, le 26 juin 1971.
Ma sœur Debbie et moi avons passé tellement d’heures à écouter attentivement nos parents raconter tout ce qu’ils ont vécu dans ce village… Ils sont encore remplis de nostalgie en y repensant. Les histoires de grandes tempêtes où les hommes (dont mon père) travaillaient si dur pour assurer la sécurité des gens, les randonnées de motoneige, les soirées au curling, les amourettes des jeunes, les petits ours que mon père a materné quelques mois, les tours qui se sont joués, les enfants qui ont fait des mauvais coups, l’école en français et anglais, les fêtes, les histoires de brosse. Mais surtout, ils nous ont raconté l’entraide, l’amitié, la solidarité et le profond attachement envers ce village et les gens, des valeurs importantes qu’ils nous ont transmises. À les entendre, c’était presque le paradis !!! Ils gardent encore de merveilleux souvenirs de ces années passées et ils se font un grand plaisir de nous les raconter ! Nous les revivons avec eux, c’est presque comme si on y était ! Ces histoires nous ont permis de vivre des moments privilégiés avec nos parents autour de la table de cuisine et aussi de partager de nombreux fous rires !!! À chaque fois que Papa raconte comment Gaston Philibert changeait le nom du chalet de Florence et Arthur Laughton de Camp Flo en Camp FLQ juste avec un petit bout de tape noir, il croule littéralement de rire !!! Que de magie dans ces histoires… Merci de nous permettre de revivre tout ça. Votre site est très beau, bien monté. Reste à espérer que les anciens du village viennent le compléter en vous faisant parvenir leurs souvenirs, leurs histoires et leurs photos.
Pour les nouvelles, Dan et Diane habitent toujours à La Tuque, de même que David Wood (et son épouse Marielle). Les deux frères ont pris leur retraite d’Hydro-Québec vers la fin des années 1990. La sœur de Diane, Madeleine Robitaille, épouse de Vianney (Minoune), qui a aussi été journalier au Rapide-Blanc durant de nombreuses années, demeure aussi à La Tuque. Malheureusement, Vianney est décédé en 1987. Leur fils Stéphane a repris le flambeau et est maintenant responsable de la centrale à La Tuque. Le frère cadet de Diane, Jacques Dufresne, travaille toujours à Gentilly 2.
Merci encore pour ce beau cadeau ! J’ai hâte de le partager avec mes parents. Il est fort probable que je vous fasse parvenir sous peu des photos numérisées qui parviennent de leur collection. Vous pouvez me rejoindre à iwood87@hotmail.com. Merci de votre attention et félicitations pour votre beau travail !!
- Isabelle Wood, Québec
Bonjour, je me présente : Réginald Lozier… Eh oui! Lozier avec un «z». Ce n’est pas une coquetterie. En fait, mon nom de famille est passé de Losier à Lozier suite à mon embauche chez Northern Electric en 1956. Les employés qui s’occupaient de la paye étaient anglophones et ne savaient pas trop comment épeler mon nom. Pour eux, le son «z» s’écrit avec un «z»… Ainsi, j’ai été rebaptisé en Lozier!
Je suis né en 1936 à La Tuque, mais mes parents, Gaspard et Cécile Losier, ont rapidement emménagés au Rapide Blanc alors que j’avais 5 ans. C’est que mon père s’était fait offrir un emploi de gardien au barrage du Rapide Blanc. Cependant, à la fin de la guerre, se retrouvant sans emploi, mon père avait l’idée de repartir pour La Tuque. Tout juste avant notre départ, la SWP lui a demandé s’il voulait travailler pour eux à la maintenance. Il a accepté et, après quelques années, il est devenu magasinier au barrage du Rapide Blanc.
Je suis l’aîné d’une famille de 5. Gérald (qui a déjà écrit un court texte dans la section nostalgie), Mona, Ghislaine et Serge qui sont mes frères et sœurs sont tous nés à
La Tuque.
Je me suis marié à Lise Pagé en 1957. Nous avons emménagés à Ville d’Anjou en 1960 où nous avons élevés nos 4 filles : Danielle, Johanne, Sylvie et Josée. Lise est décédée l’an dernier me laissant une grande famille de 9 petits enfants et une arrière petite fille!
J’ai pris ma retraite en 1998 après avoir travaillé chez Nortel pendant 42 ans et 10 mois comme technicien en électronique. J’ai passé mes 3 dernières années au sein de cette entreprise comme instructeur au Mexique.
C’est un ami qui m’a fait parvenir le lien pour ce site! En regardant les différentes photos et en lisant les textes, plein de souvenirs ont refait surface me rappelant mon adolescence dans ce beau coin de la Mauricie. C’est avec émotion que j’ai reconnu les lieux, les visages et les évènements de mon enfance.
Je me souviens des coups pendables que mes amis (les frères Wood et Tremblay) et moi faisions pour nous amuser… surtout à l’Halloween! D’ailleurs, cette semaine j’ai lu le message d’Isabelle Wood avec grand plaisir. Je suis heureux de savoir que la famille se porte bien.
Dans nos moments plus calmes, nous sortions au cinéma, une fois par semaine, avec nos petites amies!
Puis, en vieillissant, et comme beaucoup de jeunes du temps, nous avons travaillés pour la SWP comme étudiants. Notre patron de l’époque se nommait Anatole Auger et le grand patron était M. Émile Juneau.
Finalement, je me permets un petit mot à l’attention de Guy Simard. Nous, de la famille Losier, avons très bien connu son père et sa mère avant leur mariage. En fait, nous hébergions son père quand il venait au Rapide Blanc pour couper les cheveux.
Je vous félicite et vous remercie pour le travail colossal que demande un tel site.
- Réginald ( Losier ) Lozier
Mon nom est Roger Juneau. J'ai enseigné avec mon épouse Jocelyne de 1968 à 1971 à l'école René Goupil du Rapide-Blanc. M. Pronovost était le surintendant de l'époque. En plus d'enseigner aux enfants, nous dispensions des cours aux adultes quatre soirs semaine. À vrai dire, nous n'avions pas le temps de nous ennuyer ! Nous étions très engagés au plan professionnel et social. Nous avons passé trois magnifiques années dans un contexte de rêve pour de jeunes enseignants de cette époque. Nous gardons un agréable souvenir de notre périple au Rapide-Blanc. Ce fut sans aucun doute, nos plus belles années d'enseignement.
Je vous remercie pour le plaisir que nous avons eu à revivre ces moments inoubliables grâce à votre site internet. Nous sommes tous les deux à la retraite et de retour à Shawinigan depuis 2002 et ce, après avoir oeuvré 26 ans à Granby dans le merveilleux monde de l'éducation.
Félicitations et continuez à l'enrichissement de votre site.
- Roger Juneau, Shawinigan
Mon nom est Michel Jean. Je suis natif de La Tuque. Mon père, Charles-Henri Jean avait le Marché Jean sur la rue Joffre. Je me souviens que mon père allait régulièrement à Rapide Blanc pour y jouer au Curling. Nous y sommes allés aussi en famille avec le Jeune Commerce de La Tuque en excursion. Mon père fut aussi président fondateur du Club de chasse et pêche Providence. Nous y allions tous les weekend et souvent, nous nous arrêtions au coin de la route du Rapide pour se .....désaltérer. Nous sommes déménagés de La Tuque en 1968. En 1971, j'ai débuté ma carrière à Hydro-Québec. En 1973, j'ai remplacé Maurice Devost comme Chef de section Surplus d'Actif à Trois-Rivières. Maurice avait été professeur au Rapide Blanc.
Quelques années plus tard, Hydro Québec a décidé de vendre les maisons pour le transport ou la démolition. C'est moi qui ai hérité de la lourde tâche de réaliser la vente. Quelques maisons ont été déménagées mais il y eut trop de problèmes et le reste fut démoli. Il y avait de très bons matériaux à récupérer. C'était bien bâti et solide.
J'ai lu avec beaucoup de plaisir et un brin de nostalgie la rubrique sur le site de Maya. Félicitations pour la conception. En quelque sorte, c'est l'histoire du Québec et du Canada que vous écrivez et je vous en suis extrêmement reconnaissant. Je crois sincèrement que nous avons été privilégiés de vivre à cette époque en Haute Mauricie, pays de découvreurs et de travailleurs acharnés. Mon Grand-Père maternel, David Boutet, est arrivé à La Tuque en canot en 1909, deux ans avant la fondation de la ville comme tel. Il a travaillé pour la Brown Corporation, l'ancêtre de la CIP. Que de souvenirs....
- Michel Jean, Ste-Julie
Richard Danis, fils de Camille Danis et Jeanne Dauphinais :
J’ai été un résident du village du Rapide-Blanc de 1946 jusqu’en 1959. Par la suite je suis retourné en 1965-66 alors que j’ai travaillé pour l’Hydro-Québec comme manœuvre de turbine, surtout au barrage de La Trenche.
Notre famille comptait 3 enfants, Pierre, Lynn et moi-même. Par la suite en 1963, à La Tuque s’est ajouté mon jeune frère Alan.
Que de souvenirs il me reste de ce village mais surtout des personnes que j’ai connues. Les glissades en traîne sauvage derrière l’église jusque sur le Crique Bouteille gelé. Je crois que presque tout le monde y a participé certains hivers.
Je me souviens aussi de Mme Cossette ainsi que de Lucette Diamant qui nous enseignait de la 4ième à la 7ième.
Les noms qui me reviennent surtout à l’esprit sont ceux de mon âge que j’ai côtoyés soit : Pierre Juneau, Paul Futter, Jim Seivewright, Linda McHarg, Jean Bergeron, Micheline Bergeron, Richard Tremblay, Suzanne Tremblay, Jean-René Tremblay, Luce Tremblay, Steve Peach, Liette Bergeron, Robert Auger, Pierre Lacroix, Yvon Trottier, David Trottier, Dan Wood, Ghislaine Losier, Gilles Rousseau et Pierre Lafrenière.
Il y en a beaucoup d’autres mais hélas ma mémoire est défaillante pour le moment. Par contre Paul, je me souviens également de toi et de ton père.
Petite anecdote pour ton père surtout, car à un certain moment mon père avait vendu un vieux bazoo qui ne fonctionnait plus pour $75 à ton père. Je l’ignorais, mais une journée alors que j’avais la visite de mon cousin au village, nous avions lancé par mégarde une roche sur le pare-brise, elle ricocha. Nous avons cru que c’était des vitres anti-balles et nous avons relancé plusieurs roches pour finalement casser toutes les vitres. Ce que j’ignorais, c’est que ton père avait acheté l’auto pour les vitres qu’il voulait remplacer sur le sien. C’était un vieux Chrysler 1950. Or ton père qui nous a vu briser les vitres. Inutile de te dire que mon père avait du rembourser ton père et moi je me suis fait rembourser le « derrière » par mon père, ça je peux te le dire!
Nous avons tous pu profiter de la pente de ski au village et aussi combien de fois sommes nous parti soit en autobus fourni par la compagnie, pour se rendre au Lac Croche pour se baigner l’été. Quand on ne prenait pas l’autobus, on partait en bicyclette et on revenait le soir.
A ce temps là, il n’y avait pas de nintendo et pas beaucoup de télévision non plus. Alors on s’amusait toujours à l’extérieur. Combien de tunnels avons nous creusés dans les bancs de neige l’hiver? Combien de journées passées sur la patinoire? Paul Lasanté arrivait avec le cheval (Harry) et la gratte, pour nettoyer la patinoire et ensuite il l’arrosait.
On pourrait dire que c’était réellement le bon temps!
Je dis bonjour à tous les anciens de ce beau village.
- Richard Danis, Alma (QC)
My father was Merrill Simons and he worked at the Hydro dam in the early 40’s. My grandfather George Baxter was a security guard in Rapide Blanc from 1943 to 1946. Karl Williams was a friend of the family and taught me to ski. Art Woods gave me my vaccinations. Our neighbours were the Desbiens, Juneaus and so many more. Tommy Peach's wife taught me to sing in LaTuque and most important Paul Lindsey became my beloved step-father after my father left my mother he became my father. So many good memories. We moved to La Tuque in 1947.
Pierre Cantin from Gatineau was corresponding with Gord Simons when he learned that Mr. Simons had lived in Rapide Blanc. He hence introduced the latter to the RB website. For a full hour while looking at the site, Gord introduced his wife to his past and the people he loved. “You made my day! Vive le bon vieux temps, vive les souvenirs d'un temps et place spéciaux dans mon coeur! MERCI.MERCI
C'est incroyable mais c'est un endroit qui restera toujours mémorable dans mon esprit. »
- Pastor Gord Simons Smithtown Baptist Church, Smithtown N.B.
Lorsque Pauline est née à l’hôpital de La Tuque en décembre 1948, nos parents habitaient au Rapide Blanc. Ils sont donc arrivés en 1947 ou 1948. Diane est née en mai 1951.
Nous habitions une maison appartenant à Johnny Tremblay (oncle d’Augustin) et par la suite à Élie Tremblay (frère d’Augustin) sur le bord de la rivière Vermillon. Pour nous rendre à la maison à partir de la gare, nous devions passer devant le club Alouette et quelques chalets. D’ailleurs, nos parents fréquentaient le club et nous les accompagnions.
Notre père travaillait au barrage (nous croyons qu’il était forgeron), il se rendait à la gare et là un véhicule de la compagnie venait le chercher. Sans doute qu’il n’était pas le seul à voyager de cette manière. En plus de son travail, notre père servait de guide pour la pêche et la chasse.
Le dimanche, nous allions à la messe dans un bâtiment qui appartenait à la compagnie et qui était situé près de la gare à Rapide Blanc Station.
Nous ne fréquentions pas les gens du village car c’était trop loin et nous étions bien petites. Cependant, nous allions à la pêche et nous faisions des promenades en bateau sur la rivière avec nos parents. Nous pêchions également sur le quai en avant de la maison.
Nous avions des animaux (cheval, vache, bœuf, poules, etc.) et cela nous amusait beaucoup. Nous aimions également nous amuser avec les grenouilles qui peuplaient les alentours de la maison.
Nous avons vécu là-bas jusqu’en 1957 et nous avons déménagé à La Tuque où notre père est décédé en mai 1958.
Diane Tremblay (tremblay0405@msn.com)
Pauline Tremblay (paulinet@al.cgocable.ca)
NOUVELLES DE LA FAMILLE LAURÉAT ET MARIANNE TREMBLAY
Notre père, Lauréat qui était mécanicien, est arrivé au Rapide Blanc en 1943 et y est demeuré jusqu’en 1968. Notre mère, Marianne, était vraiment une femme à tout faire, en plus de s’occuper de la famille, elle allait de maison en maison et faisait la cueillette des vêtements afin de les faire parvenir au Nettoyeur Dufour à La Tuque. Aussi, elle chantait dans les « partys » de curling, surtout « Le Rapide Blanc ».
La vie au Rapide Blanc était une vie unique qu’on ne peut oublier, beaucoup de nostalgie me revient. Je suis Pierrette, la troisième d’une famille de 4 enfants, je demeure à New Richmond, en Gaspésie depuis 42 ans, mère de 2 enfants et grand-mère de 4 petits-enfants. Roland, maintenant retraité, était pilote à Air Canada et demeure à Val Cartier, père de 5 enfants et grand-père de 3 petits-enfants. Marcel est décédé en 2003 – il était père de 3 enfants.
Luce demeure à Orléans, Ontario – mère de 2 enfants et grand-mère de 1 enfant.
Plusieurs souvenirs me reviennent en mémoire – maman hébergeait la coiffeuse qui venait de La Tuque une fois par mois, elle a même reçu Jean Rafa à souper qui venait donner un spectacle. A cette occasion, maman comme toutes les femmes du village se promenait avec les bigoudis sur la tête, car il fallait être belle ah..ah…Mon père ne faisait pas beaucoup de bruit, mais faisait les urgences en « Speeder », et une fois il a dû transférer ma sœur Luce à La Tuque qui faisait une crise d’appendicite. Le plus comique dans notre vie, c’est que nous avons vécu en anglais et en français, alors nous sommes devenus bilingues et nous avons tous épousés des anglais et nos parents n’ont jamais pu apprendre l’anglais.
Merci Paul, pour cette belle idée, je regarde le site souvent. Je suis très reconnaissante de ma jeunesse inoubliable et pas comme les autres au Rapide Blanc.
- Pierrette Tremblay Campbell
Je veux dire merci à Paul Desbiens d'avoir fait revivre ma petite enfance. J'ai quitté le Rapide-Blanc à l'été de 1960 alors que j'avais presque 8 ans. J'y suis retournée, avec mon père, après que le village ait été détruit et ça m'avait laissé l'impression de ne plus avoir de racines.
Mes souvenirs comprennent:
la classe de mademoiselle Cossette (1ère et 2e année), avoir joué aux cow-boys et aux indiens avec Jacques St-Onge et Lison Guilbeault, ma première communion, la plage du lac Croche (avec les sangsues) et le voyage en autobus pour s'y rendre, le tas de bran de scie où Jacques et moi aimions aller jouer même si c'était défendu, le petit bois où on allait ramasser des bleuets, la pêche aux dorés sur le ponton de mon père et son chalet en bois rond au lac Croche, les tas de planches qui servaient de forts (si mes souvenirs sont bons, ils étaient en arrière de la 1ère rue), le docteur Nobert qui venait nous voir à la maison, la famille Bergeron qui restait sur "l'île", les glissades en traînes sauvages dans la côte de l'église (ma soeur Louise, qui est sourde, s'était ouvert le front sur le coin du presbytère. Elle en garde encore la cicatrice), et bien d'autres. Notre maison était sur la 1ère rue, la première côté gauche, on habitait le côté droit.
- Diane Tremblay Lanctot
Fille de Gérard (Gerry) Tremblay, il travaillait pour la Shawinigan Water & Power, et de Louisette (Louise) Désilets.
Louise Juneau, une inconditionnelle du Rapide-Blanc
Ce magnifique village est dans mon cœur et dans ma peau et il est toujours présent dans ma vie et celles de mes enfants et petits-enfants!!! Eh oui, je continue d’y aller à tous les ans. Quand nous avons commencer à y retourner c’est à ma demande que mon père à demander la permission à Hydro Québec pour avoir la permission d’habiter une des maisons restées sur place, et à partir de ce moment nous y allions au moins 4 à 5 fois par année avec mes parents, mes frères et sœurs et mes enfants et les enfants de mon frère Richard. Nous avions le chalet de mon grand père Émile Juneau et par la suite mon frère Richard à construit le siens au lac Finzel…. Que de bons moments j’ai passé dans ce village dans ma jeunesse et que de bons moments nous avons passés jusqu’en 87 avec mes parents, mes frères et sœurs, mes enfants et tous les amis que nous avons amenés avec nous pour leur faire connaître ce superbe endroit.
Malheureusement au décès de mon père il nous a été plus difficile d’avoir accès à notre maison et nous avons dû continuer à y aller mais en demeurant au chalet de mon frère Richard. En 94 nous avons construit un chalet au Lac des Îles et nous continuions toujours d’y aller et surtout de faire connaître ce merveilleux endroit à nos amis et maintenant à nos petits enfants. Je ne pourrai jamais vivre sans penser au Rapide Blanc… à la liberté que nous avions, aux activités qui nous étaient destinées, nous les enfants, et surtout la beauté de ce merveilleux village.
- Louise Juneau
Note : Louise est la fille de Henri Juneau et la cousine de Claudette, une grande contributrice à ce site Internet.
Bonjour,
Mon nom est Carole Lafrenière, je suis la fille de Yvon Lafrenière et de Louise Lévesque. Je suis la cousine de Pierre Lafrenière et de Louise Lafrenière qui sont aussi demeurés au Rapide Blanc. Mon père Yvon était gérant du magasin COOP.
J’ai demeuré au Rapide Blanc entre 1961 et 1966, entre l’âge de 3 et 8 ans. J’ai fait ma première et ma deuxième année avec Mlle Cossette. Certains noms me reviennent : Danny Barclay, Antony Barclay, Denis Mongrain, Paula Normand, les sœurs Gagnon, et un certain John.
Mon séjour au Rapide Blanc fut relativement court. Cependant, j’y garde un souvenir impérissable de beaux moments qui me reviennent à l’esprit:
- Accompagné mon père à la pêche au doré sur le Saint Maurice où à chaque PLOUF des billes de bois, mon père se demandait si je n’étais pas tombée à l’eau;
- Manqué pour journée d’école pour aller à la pêche au lac Seul avec mon père et mon frère ;
- Hydravion sur la rivière ;
- L’halloween ;
- Les sorties à la plage ;
- Denis Mongrain portant un costume de la GRC ;
- La citroën du Docteur ;
- Joué avec John sur le bord du Saint Maurice ;
- La première fois où j’ai joué à la balle molle ;
- La côte où nous glissions l’hiver ;
- La côte de sable où nous glissions l’été ;
- Les cours de ballet ;
- La gentillesse de Mademoiselle Cossette et ses cadeaux de fin d’année ;
- La glace sur les parois des rochers.
La dernière fois que je suis allée au Rapide Blanc je devais avoir 13 ou 14 ans.
- Carole Lafrenière, Gatineau
Ted Brennand a travaillé au Rapide-Blanc dans les années 40 et il a bien connu mon père, Jean-Joseph Desbiens et son patron du temps, M. Caron. Ted vit maintenant à Ottawa et il a 90 ans. L’hiver il pratique le curling 4 fois par semaine et l’été il s’adonne au bowling de gazon. Son fils Eric vit à Toronto et il a contribué plus d’une vingtaine de photos historiques très appréciées. Voici son message :
Congratulations on a great web site. What a great idea to keep the memory alive. Rapide Blanc was certainly a very special place for all of us who lived and visited there.
Some of the photos I sent you are taken during the 1941-1943 time frame. Others were taken in later years at Mum and Dad's cottage on Lac Croche. Dad and I often went fishing at the Power House and fly fishing for trout on some of the beautiful mirror lakes in the surrounding area.
As a little note of interest, Mum was brought down to Shawinigan to give birth to me on Dec 9, 1942 and then accompanied Dad back to Rapide Blanc by train. The train engine actually froze part way and the railway had to supply another engine. Dad tells me the temperature was -51F.
Tous se souviendront des grands froids du Rapide-Blanc
- Eric Brennand, Toronto
Je suis la fille de Diane Bergeron, fille de Roger Bergeron (plus connu sous le surnom de mon oncle) et de Mathilda Thibault. Mon grand-père était électricien et tenait le bar du Village. Mon arrière-grand père était Jean-Baptiste Thibault.
Je vous écris pour savoir où est situé la maison des retraités pour les retrouvailles le 7 juin prochain. Je suis en contact avec la famille Anne Vaillancourt et Marco Veillette qui sont des enfants de personnes qui ont habité dans le village.
En octobre dernier, j'ai finalement découvert le Rapide-Blanc avec ma mère. Après 30 ans que j'entends parlé de ce coin de pays, j'ai maintenant une image ce beau village.
- Isabelle Ducharme
fille de Diane Bergeron et Gilles Ducharme de Shawinigan
Je suis étonné et fort heureux d’être tombé par hasard sur ce site de Rapide Blanc. Je n’ai pas habité ce merveilleux village mais j’y ai passé maintes étés merveilleuses.
Je reconnais beaucoup de noms de gens que j’ai côtoyés. La famille de Lauréat Tremblay qui demeurait juste voisin de ma sœur Aline et de son époux Jean-Paul Gagnon. Les Auger voisins de l’autre coté. Les Bergeron, les Philibert qui sont tous mes cousins. Je me souviens aussi d’un Côté qui boxait et avec qui j’ai boxé juste une fois. Je me rappelle aussi voir Sparke Davis avec son canot, je me souviens de son épouse et de son fils. Je me souviens aussi de Yvon Lafrenière à la Coop, ainsi de Étienne Lafrenière, tante Brigitte et Pierre et Louise cousin et cousine….Les Juneau au bureau de poste, les Bergeron, Mc Harg, que de souvenirs et de bon souvenirs. La pêche au lac Seul, les voyages en autobus au lac Croche pour la baignade et le pique-nique. Qu’il fait bon se rappeler toutes ces formidables personnes vivant dans un petit paradis terrestre, personnes au grand cœur qui savaient nous faire sentir des leurs dès notre arrivée. Le curling, l’école, Lucette Diamant, je revis déjà ces moments en écrivant et j’éprouve en même temps un grand bonheur mêlé de nostalgie.
- Ephrem Pellerin
St-Élie de Caxton
Rapide-Blanc! Jamais je ne t’oublirai…
Bonjour.
J’ai lu avec intérêt, et à quelques reprises, les messages de ce magnifique « Coin nostalgique ». Plusieurs noms me sont familiers. Plusieurs des situations évoquées aussi. Je tiens à mon tour à remercier Paul Desbiens d’avoir eu l’idée de ce site, et M. Guillaume Ricard pour sa conception. C’est génial : facilement accessible et bien présenté. Il nous permet non seulement de nous rappeler de bons souvenirs, mais de recréer quelques liens. Et, d’une certaine manière, d’écrire avec originalité notre courte histoire. Rien que ça est déjà suffisant pour nous faire du bien. Retracer quelques-unes de nos racines, même sommairement, c’est se rappeler qu’on en a, et que personne ne pourra nous les enlever, même si maintenant elles sont dispersées.
J’ai longtemps envié tous ceux qui peuvent retourner visiter leurs amis d’enfance dans les lieux qui les ont vu naître et grandir. Nous, nous ne sommes que des anciens résidents du Rapide-Blanc, et quand nous y retournons, ce n’est pas pour commenter ce qui a changé ou pas, mais pour simplement nous rappeler ce que nous y avons vécu… dans un passé qui s’éloigne toujours plus! C’est quand même riche, mais ce n’est pas pareil. Alors, profitons-en, laissons les bons moments qui nous ont formés remonter à la surface!
Je m’appelle Pierre Bergeron. Je suis prêtre depuis 1972. J’aurais tellement aimé être ordonné dans la petite église du Rapide-Blanc, mais Hydro-Québec n’a pas voulu attendre une année de plus pour fermer le village. Ahahahah! Je suis maintenant en service à Montréal, mais avant d’y arriver, je suis passé par Louiseville, Grand-Mère, Mani-Utenam, Uashat (Sept-Iles), Pessamit (Betsiamites) et Sainte-Anne-de-Bellevue.
J’ai vécu au Rapide-Blanc de ma naissance (1947) à la fermeture du village (1971), sauf une petite parenthèse de 3-4 ans parce que mes parents ont dû aller vivre « en ville ». Mes parents sont Gérard Bergeron et Pierrette Simard. J’ai un frère, Lawrence (1948), et deux sœurs, Carole (1951) et Line (1956). Mon père est le fils d’Alphonse Bergeron et d’Alice Poudrier (sans lien de parenté avec le légendaire Poudrier des Pays d’En-Haut…). Tous ses frères et sœurs (Jos, Marie-Ange, Louis-Georges, Émile, Annette, Edgar, Léonide, Roger, Claire et Roland) ont vécu au Rapide-Blanc, certains plus longtemps que d’autres. Nous sommes très certainement une bonne trentaine de cousins et cousines… Il y avait aussi une autre souche de Bergeron, celle de François, Jean-Paul et Jean-Noël, trois frères, arrivés un peu plus tard, ce qui créait entre nous des atomes crochus!
Nous avons habité durant plusieurs années sur « l’autre bord du creek », qu’on prononçait affectueusement « crique ». Ensuite, nous sommes déménagés sur l’autre rive du « creek Bouteille », du côté « village », d’abord sur la rue Crescent, à côté de la famille de Marcel Gauthier, puis au bureau de poste, notre mère ayant été maître de poste quelques temps, après le départ de Madame Renée St-Onge. À la fermeture du village, nous résidions au duplex à côté de l’ancienne maison du « surintendant » (du temps de la Shawinigan Water & Power). À chaque fois que nous retournons au Rapide-Blanc, nous sommes parmi les chanceux qui peuvent dire : « J’ai habité ici… », parce que la maison est toujours debout.
Sans qu’on s’en rende compte peut-être, avoir vécu au Rapide-Blanc a fait de nous des gens prêts à vivre partout. C’est beau de lire les témoignages et de constater ce que nous sommes devenus, un peu partout, ici ou à l’étranger. Que de richesses accumulées! S’il fallait toutes les regrouper, un seul petit instant, nous serions étonnés de ce qui a pu sortir d’un si petit village en si peu de temps! Pour ma part, j’en suis très fier! Je n’oublie jamais d’où je viens, même si je dois expliquer tout le temps où ça se trouve. Heureusement, il y a la chanson d’Oscar Thiffault qui fait sourire tous ceux qui l’ont entendue. Elle est comme notre passeport. Peu de villages peuvent se vanter d’avoir leur chanson! Le nôtre, oui!
- Pierre Bergeron bergeron2001pierre@hotmail.com
Je m’appelle Lucette Diamant. J’ai enseigné trois ans au Rapide-Blanc (1955-58).
Comment en arrive-t-on là, quand on habite le Bas-du-Fleuve et qu’on a 20 ans ?
Cette question m’est fréquemment posée.
J’avais seize ans… je faisais partie des clubs 4-H et j’avais gagné une des médailles
ce qui me valait un voyage à Montréal pour assister au Congrès provincial. Au tout
début de l’évènement, en tant que médaillés, les responsables nous présentaient aux représentants des commanditaires du congrès. Parmi ceux-ci, la Shawinigan Water &
Power Co. qui était représenté par M. Émile Juneau accompagné de son fils du même nom. Ils venaient du Rapide-Blanc.
En entendant ce nom, j’ai été curieuse car je l’avais déjà entendu de la bouche de mon
père qui y avait travaillé en 1929, à la construction du barrage.J’ai alors souhaité en savoir davantage. C’est ainsi que le lien a été crée…
Durant les étés qui ont suivi, mes frères ont, à tour de rôle, travaillé au barrage La
Trenche. Ce sont Claude, Pierre, et Robert Diamant. (1952 à 1957). Et moi, j’ai eu le privilège de venir visiter le village à quelques de reprises…étant l’invitée de la famille Juneau…
Ma première visite, c’était au temps des Fêtes. Je partais de St-Pascal de Kamouraska.
L’arrivée en pleine nuit, l’hiver, après un long voyage en train et en autobus, me réservait une surprise…Mes yeux endormis ont été éblouis par la luminosité de ce village qui, tel un écrin s’ouvrant soudainement au tournant de la route, brillait de mille feux…c’était féerique!!!J’en avais le souffle coupé…La beauté de ce site et l’accueil chaleureux de mes hôtes me marqueraient pour la vie.
Plus tard, on m’offrait l’emploi d’institutrice en remplacement de Rolande Cyr qui venait de prendre époux en la personne d’Henri Juneau. J’avais tout juste vingt ans…
En août 1955, je suis allée rencontrer M. Dave Foster, le Superintendant du village pour signer mon contrat d’engagement. C’est une femme gentille, qui m’a d’abord accueillie. Elle s’appelait Colette Ainslie. Ce fut mon lien francophone avec la Compagnie.
En septembre, je recevais un accueil chaleureux de la part de Mlle Marguerite Cossette (Professeur de 1ère à 3 ième année) et de M. Jim Conway (Professeur de la classe anglaise) qui m’assuraient leur support et leur collaboration pour la bonne marche de l’école du village.
Arrivent alors une vingtaine de « grands »…de la quatrième à la septième année…
Je me souviens…Ils sentaient « bons » le savon…Ils se tenaient droits…étaient polis… bien vêtus…Ils travaillaient bien…comme des enfants de leur âge. Ils avaient le droit
d’aimer ou pas l’étude, mais pas celui d’être paresseux, pas plus que celui de déranger.
C’était ma philosophie. On a dit de moi : « Tu étais peut-être stricte, mais tu avais
toujours ce pétillant dans les yeux qui te faisait complice et bienveillante. »
Ensemble, vous saviez, à tour de rôle, être sérieux ou espiègles. Vous viviez de petites rivalités et aussi du respect car, lorsqu’on est enfant, un jour on est le pire ennemi et lendemain on devient un complice. C’est le propre de l’enfance.
Même rituel d’entrée pour septembre 1956 et 1957 …les grands quittaient pour être remplacés par les petits qui voulaient aussi grandir.
Chacun d’entre-vous avez laissé dans mon cœur une trace indélébile qui survit encore aujourd’hui. Enseigner à Rapide-Blanc , c’était y habiter à temps plein et participer à la vie sociale.
J’ai d’abord logé un an chez Rolande et Henri Juneau et comme les bébés arrivaient… par la suite j’ai habité chez Gary Lawson. Les gens du village m’introduisaient partout…j’avais le sentiment de faire partie d’une famille élargie.
Parmi mes bons souvenirs :
-le club de bridge,
-la chorale de l’église,
-le badminton,
-le club de curling,
-le bobsleigh avec Denise Normand,
(Sur les rues glacées du village, nous partions du devant de l’école
et descendions en vitesse jusqu’au pont. Quel plaisir! )
-la marche, (chaque année, tel un pèlerinage, nous nous rendions, Annette Juneau et
moi, voir le glacier, de l’autre coté de la rivière, face au village.)
C’est sans doute dans la simplicité de ces moments que j’ai appris à aimer l’hiver…
En 1958, j’ai épousé Jacques Philibert. Il était transféré au Rapide Beaumont. Nous
sommes demeurés quatre ans à La Tuque, quatre autres années à Shawinigan-Sud, pour nous établir enfin à Boucherville. Nous y sommes depuis 1967…Tout en déménageant nous avons eu quatre enfants. En cours de route, j’ai enseigné deux années. J’adorais
ce travail…mais lorsqu’en 1972, j’ai voulu y revenir, il n’y avait pas de poste vacant.
J’ai retourné prendre une formation pour devenir agent immobilier, profession exercée pendant vingt-deux ans. Aujourd’hui, nous avons une belle famille qui fait notre fierté, car outre trois conjoints de mes enfants, neuf petits-enfants se sont ajoutés.
Jacques et moi sommes passés des années tranquilles à l’ère numérique sans trop de difficulté. Vous pourrez prendre nos coordonnés auprès de Paul Desbiens, si le goût
vous venait de nous rejoindre.Ne vous gênez surtout pas!
Décembre 2008…
Est-ce la neige qui nous tombe dessus, le froid précoce de cet hiver, la chaleur, le
bien-être de notre foyer?...Est-ce à cause du temps de Noël où les mots rêves et nostalgie prennent une place si particulière?...
Cette douce mélancolie fait que c’est aujourd’hui que je joins ma voix à tous ceux qui ont déjà participé au coin nostalgique. Merci Paul pour ce magnifique projet.
Lucette Diamant
P.S : Nous étions à la fête des anciens à Rapide-Blanc le 7 juin dernier. Nous souhaitons qu'il y en ait une en 2009. Quelle fête ce serait de vous revoir tous ! A bientôt !
Mon nom est Jacques Philibert. J’ai été engagé le 1er août 1951 à l’âge de 18 ans pour travailler au garage, comme chauffeur, grâce aux recommandations de mon oncle Eddy Boucher.
Mon contremaître était M. Jean-Joseph Desbiens. J’y suis resté deux ans.
Je profitais de mes temps libres pour étudier l’anglais ce qui était une condition pour aller plus loin, comme on disait dans le temps. J’ai été accepté comme « wheelman »à la centrale, et bénéficiant de l’aide de M. Ernest Peach comme formateur, je suis devenu opérateur.
En 1958, à l’ouverture de la centrale de Beaumont, on m’a transféré pour l’opérer.
J’ai aimé mon séjour à Rapide-Blanc. Les loisirs étaient facilement accessibles : curling, ski alpin, badminton, balade en voiture. Avec M.Desbiens, Henri Juneau, mon frère Fernand, l’hiver, nous faisions un pont de glace en avant du barrage de La Trenche pour pouvoir utiliser nos autos pour se rendre à La Tuque. C’était signe de liberté et nous en étions fiers.
Nous étions encouragés par la Compagnie pour suivre des cours de l’International Correspondance School. Après l’anglais, j ai pris des cours en électricité. C’est en participant à la confection de décors pour la fête de Noël des enfants à la salle en décembre 1955, que je me suis rapproché de Lucette Diamant. Elle deviendra ma femme en juin 1958. Une autre activité que j’appréciais beaucoup était de faire parti de l’orchestre avec Jean-Louis Banville, Roland Bergeron, Harold et Douglas Futter. Je jouais de l’accordéon.
A La Tuque, je continuais d’étudier. J’aimais le domaine de la production de l’électricité et encore là, j’ai eu la chance d’avoir M. Walker pour m’obtenir les renseignements nécessaires pour procéder à l’opération d’un réseau électrique et aussi une femme compréhensive, qui me soutenait. Après quatre ans de préparation j’ai été transféré au « System office » à Shawinigan. J’y suis resté quatre ans. J’ai été choisi après l’étatisation des compagnies d’électricité pour travailler au réseau provincial de l’Hydro-Québec, à cause de ma connaissance du réseau de la Shawinigan.
Mon séjour à Rapide-Blanc a été important pour moi. J’y ai rencontré des gens qui avaient des grandes qualités de cœur. J’étais jeune et mon père étant mort quelques années auparavant, la confiance qu’on a mise en moi m’a permis de soutenir ma famille .Je dois beaucoup à M. Desbiens et aussi à la famille de mon oncle Eddy Boucher, tante Thérèse et leurs deux filles que je considérais comme mes petites sœurs. J’ai habité chez eux à mon arrivée jusqu’à ce que nous ayons un logis pour les miens.
Je considère que de travailler à Rapide-Blanc m’a permis de vivre une belle carrière à l’Hydro-Québec. Ce fut une grande chance pour moi. Merci, à toi Paul pour ton coin nostalgique qui nous permet de recréer des liens avec tous ceux qui vivent encore dans notre mémoire.
- Jacques Philibert
Guy Rinfret était ingénieur pour la Shawinigan Engineering de 1918 jusqu’à son décès en 1961. Il a travaillé sur la construction du barrage du Rapide-Blanc au début des années 30. Il était toujours là au début des années 40 en tant qu’ingénieur sur le site. Son fils Peter, né en 1939 à La Tuque, est l’auteur de ces notes version anglaise. Le frère de Guy travaillait également à RB à cette époque. Guy fut appelé à superviser les travaux du Barrage de La Tuque en tant qu’ingénieur du site fin des années 30 et début des années 40. La famille de Guy Rinfret a vécu à La Tuque jusqu’en 1943 et lorsque le projet fut complété, la famille déménagea à Montréal. La famille fit un retour à La Trenche, cette fois au début des années 50 lors de la construction de ce barrage. Un ensemble de photos du début des années 30 ont été postées sur ce site dans la section barrage du Rapide-Blanc.
- Peter Rinfret, Ottawa
Mon nom est Pierre Blais. Je suis le fils de Roger Blais et Paulette Ayotte. Nous avons demeuré au Rapide-Blanc de 1961 à 1966, et j’y ai fait mes trois premières années du primaire avec Mlle Marguerite Cossette. Je me souviens assez bien de cette période, car j’en garde de très bons souvenirs. Notre maison était la première à droite en arrivant par le pont (un duplex).
Mon père était opérateur au barrage du Rapide-Blanc.
Nos voisins immédiats étaient les Désaulniers (Lyse Désaulniers est la sœur de ma mère, et Marc Désaulniers – contributeur de ce site - est mon cousin).
Je me souviens très bien du garage, de l’école, du parc, de la COOP, des deux barrages, et de tout ça. Je me souviens qu’il y avait une sorte de bibliothèque au sous-sol de l’église et que je sortais souvent des volumes.
Un de mes amis de l’époque s’appelait Jean Villemure. Les Villemure étaient des voisins, mais également des amis, tout comme les Althot, les Plante, les Vaillancourt, les Baril, et naturellement les Désaulniers. J’étais petit, mais j’ai été témoin de nombreuses soirées de cartes avec ces gens.
Nous allions souvent à la plage, et je me souviens du chalet de Carl Williams (que nous appelions le camp à Carl), où j’ai eu l’occasion de me rendre à quelques reprises.
J’ai des souvenirs variés du Rapide-Blanc, parce que nous avions l’habitude d’y retourner chaque année, jusqu’en 1979, soit pour visiter mon oncle Jean-Marc Désaulniers, soit pour y aller à la pêche, dans un des différents camps (Le Penstock, le Lac Seul, le Grand Camp du lac Croche).
Curieusement, je pense qu’y avoir vécu comme enfant n’apporte pas la même chose que pour les adultes qui étaient nos parents. C’est une impression vague. Mes parents gardaient de bons souvenirs de cette période, mais du même genre que les miens. Évidemment, pour les parents, il s’agissait avant tout d’un emploi.
Alors, en vrac, demeurer au Rapide-Blanc, c’était :
- Aller se parker à la dump et voir un ours noir à quelques mètres;
- Aller vers la Trenche et voir un gros buck sur le bord de l’eau;
- Aller réveillonner chez des amis de l’autre rue (les Althot) en coupant entre les maisons, et échapper tous les cadeaux de Noël dans la neige en revenant;
- Aller passer Noël chez les grands-parents à Shawinigan et faire le voyage sur la banquette arrière avec toute une pile de cadeaux enveloppés à côté de moi. Et le soir du réveillon, voir les même cadeaux adressés à mon nom sous l’arbre de Noël. C’est cette fois-là que le Père Noël est passé à la trappe;
- Aller à la gare, voir un lynx sur le bord de la route, et en revenir avec une grosse tortue qu’un habitant de Rapide-Blanc Station m’avait donnée, peut-être un Amérindien;
- Aller voir des gens jouer au curling et m’asseoir sur le bord de la glace;
- Aller au sous-sol de l’église et en ressortir en empruntant des volumes;
- Aller à la bunkhouse et en ressortir avec des biscuits offerts par le cook;
- Aller se promener en auto le soir sur le chemin qui mène à la gare, arrêter au pit de sable pour tirer de la .22, et rester enlisés. Être obligés de revenir vers le village tous les trois à pied en pleine noirceur (pas rassurant, mais au moins, on avait une .22). On a fini par trouver un téléphone sur un poteau et mon père a appelé au barrage pour qu’on vienne nous chercher;
- Avoir une panne de moteur en plein milieu du lac Croche et devoir revenir en ramant;
- Aller passer la nuit au camp à Carl avec de la visite mais devoir s’y rendre au pif parce qu’il y avait tellement de brouillard qu’on ne se voyait même pas dans la chaloupe;
- Se rendre à La Tuque au printemps en passant par le lac à Beauce, et tous rester enlisés dans la bouette, devoir se faire sortir de là par un agriculteur en tracteur;
- Aller voir mon père au barrage et voir de visu où et comment est fabriquée l’électricité que les gens de la ville consomment;
- Aller au cinéma samedi voir des comédies;
- Revenir de Shawinigan en passant par la Trenche (ancien chemin), et traverser la rivière en mettant l’auto sur un chaland à une place;
- Se promener sur la track à Rapide-Blanc Station et trouver toutes sortes de trucs le fun, comme du souffre, et des genres de collets en métal;
- Avoir la chance de tirer une fois avec une .303, juste pour l’essayer, c’est quelque chose, pour un ti-cul de huit ans (avec deux adultes à côté, naturellement);
- Prendre le petit chemin à pied dans le bois (pas très loin du village), embarquer dans la chaloupe au bout du chemin, et ramasser des ménés dans des varveaux;
- Aller à la pèche au doré sur la rivière en haut du barrage, en se déplaçant d’un « boum » à l’autre, avec canne à pêche dans une main, et gréement dans l’autre main (si j’écris ça aujourd’hui, c’est que je m’en suis tiré);
- Aller à la Coop pour montrer au boucher des saucisses que nous achetions à la boucherie Lord à Shawinigan (les meilleures saucisses du monde) pour qu’il essaie de nous en faire des pareilles. Même en restant à Québec par la suite, j’ai continué à acheter mes saucisses chez Lord jusqu’en 1990;
Toutes ces choses, faites et vécues, pendant que j’étais au Rapide-Blanc, je me suis rendu compte à l’école par la suite, une fois en ville, que bien peu de gens avait vécu pareilles choses. Les amis de la ville avaient des choses à raconter, mais c’est deux mondes, là.
- Pierre Blais, Québec
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